NOTRE BLASON
D’argent à l’anneau de sinople chargé de l’inscription de sable « COMMUNE DE GRATTEPANCHE », au portail d’église du lieu du champ, fermé de tenné, essoré d’azur, mouvant de la pointe, le clocher girouetté d’un coq contourné d’argent, au dindon contourné au naturel brochant sur le tout en coeur.
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Le blason de Grattepanche, qui tient d’avantage du logo, possède une explication intéressante, qui s’inspire directement du blason populaire en picard attribué à ce village par les villageois voisins. Il n’a fait l’objet d’aucune délibération municipale, mais il est d’un usage municipal généralisé, suivant un dessin qu’en a fait (dans un écu en tiers-point à la façon suisse) son concepteur en 1993: Denis Navarre.
Le maire de l’époque était M. Hanin. Celui-ci avait sollicité la population pour la conception de ce blason. Denis Navarre était conseiller municipal à l’époque.
Ce blason est composé du fronton de l’église du lieu, sur lequel « broche » un dindon, et qui est surmonté d’un coq-girouette plus gros que de coutume.
UN AVION ABATTU A GRATTEPANCHE EN 1940
Le « LeO 45 » était un bombardier moyen français utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était un monoplan à aile basse, tout en métal.
Germaine L’Herbier-Montagnon née en 1895 et décédée le 29 juillet 1986 est une infirmière-pilote IPSA – sigle faisant référence à l’Amicale des infirmières-pilotes et secouristes de l’air créée dans les années trente avec pour mission la « formation pratique des infirmières, en vue de leur affectation aux Services sanitaires et annexes de l’armée de l’Air » – qui, après la défaite de juin 1940, créa à sa seule initiative et dirigea la Mission de recherches des morts et disparus de l’Armée de l’air.
Elle consacra plusieurs années de son existence à retrouver les corps des aviateurs français abattus pendant la bataille de France, soit du 10 mai au 24 juin 1940, ainsi que, clandestinement, des aviateurs alliés et français libres abattus. Chef de mission, Germaine L’Herbier-Montagnon réussit, avec l’aide d’un certain nombre de bénévoles IPSA comme elle, à identifier au 1er octobre 1942 les restes de quatre cent trente et un aviateurs français et à leur donner une sépulture décente.
Le résultat de plusieurs de ses recherches et des récits des derniers combats d’aviateurs morts pour la France, sont relatés dans un ouvrage qu’elle fit paraître pendant la Seconde Guerre Mondiale à Paris aux éditions Fasquelle : « Disparus dans le Ciel » (Wikipédia)
LE MOULIN
Il y eut un moulin à GRATTEPANCHE… Il y en avait même plusieurs autour du village !
Du vieux moulin de bois, il ne reste que des photos jaunies et l’impression des derniers vestiges dans le souvenir des plus anciens de la Commune. On dit aussi à GRATTEPANCHE qu’un autre moulin se situait sur la butte en allant à ORESMAUX et qu’il en subsisterait une pierre à droite du chemin.
Une famille de meunier a participé pendant de nombreuses années à l’activité et à la richesse du village. C’est grâce à un descendant de cette famille que nous savons aujourd’hui ce qui serait vraisemblablement tombé dans l’oubli, car seule subsiste une impasse sur le lieu-dit « La Derrière » pompeusement appelée Rue du Moulin.
Le moulin primitif, d’après Monsieur Philippe MELEN, aurait existé au 17ème siècle.
Sa famille l’exploita dès le 19ème siècle en la personne de Théophile MELEN (1797-1868) et de sa femme née Marie Madeleine DEMARCY (1795-1852).
D’origine flamande, les MELEN portaient le patronyme qui veut dire « homme de la meule », ce qui laisse penser que ce fut pour eux une tradition de longue date d’être meuniers.
C’était un moulin à vent apporté en dot par Mademoiselle DEMARCY dont les parents étaient meuniers au village. Il était composé d’une tour de bois sur pivot, c’est-à-dire qu’il tournait sur un axe monté sur des arches de bois. Il était petit et trapu pour attraper les « petits vents », il fournissait la farine aux habitants du village.
Cette famille eut sept enfants, tous nés à GRATTEPANCHE entre 1824 et 1838. Elysée MELEN (1837-1920), le plus jeune et ancêtre de Philippe MELEN, offrit à la Commune, la première moissonneuse que se prêtèrent tous les fermiers heureux de travailler plus facilement. Il est à signaler également qu’en 1922/23, grâce à Monsieur MELEN, GRATTEPANCHE se vit doter de l’électricité avant la ville d’AMIENS.
A l’époque, le moulin de GRATTEPANCHE n’existait plus et les cultivateurs apportaient leurs grains au moulin de LOEUILLY que possédait leur bienfaiteur.
Par testament, Elysée MELEN laissa libre culture et aucun fermage à payer jusqu’au décès de son épouse Berthe JORON (1851-1938).
De 1920 (date du décès d’Elysée) à 1938 (date du décès de son épouse), les fermiers exploitant les terres MELEN sur la commune de GRATTEPANCHE bénéficièrent de la générosité de leur ami qui disait : « Nous avons joué aux billes ensemble, à la condition d’être sérieux, travailleur et de convenir. »