L’eglise
L’église de GRATTEPANCHE, construite en pierre, est de style gothique et date du début du 16ème siècle.
Le clocher carré est surmonté d’une flèche octogonale couverte d’ardoises. L’abside est à trois pans. A l’intérieur, la nef en carène de bateau renversée est à charpente apparente typique de la fin du 15ème siècle. La porte principale est ornée de moulures. La cuve baptismale octogonale est en pierre posé sur un pied bas probablement du XIIIème siècle. Le maître-autel, en bois, de style Louis XVI, surmonté d’une gloire et d’un crucifix en chêne vient de l’Eglise Saint-Germain d’AMIENS. La statue en bois de Saint-Cyr initialement placée au-dessus de la porte de côté se trouve maintenant à l’intérieur. La chaire, la table de communion et le lutrin datent du 18ème siècle. Un reliquaire de Saint-Cyr et Sainte-Julitte très détérioré semble plus ancien.
Le Saint-Sacrement (Eucharistie ou Fête-Dieu – 1906)
Le cimetière qui, de nos jours, se trouve route d’Estrées se trouvait jadis (comme dans beaucoup de villages), autour de l’église.
Dans un roman intitulé « Le chemin de France », écrit par Jules Verne, celui-ci fait référence à Grattepanche à 11 reprises. Il parle notamment du cimetière et fait de son personnage principal un enfant natif de Grattepanche :
Extrait : « Je me nomme Natalis Delpierre. Je suis né en 1761, à Grattepanche, un village de la Picardie. Mon père était cultivateur. Il travaillait sur les terres du marquis d’Estrelle. Ma mère l’aidait de son mieux. Mes sœurs et moi, nous faisions comme ma mère. Mon père ne possédait aucun bien et ne devait jamais avoir rien en propre. En même temps que cultivateur, il était chantre au lutrin, chantre « confiteor ». Il avait une voix forte qu’on entendait du petit cimetière attenant à l’église… »
Les graffiti sont des inscriptions, des dessins anciens tracés sur les murs extérieurs de certaines églises. Ce ne sont pas des ornements prévus à l’édification du monument. Ils ont été gravés il y a trois ou quatre siècles par des pélerins. Ils représentent des symboles religieux, croix, calvaires, des signes parfois abstraits, des inscriptions ou des dates. Sur les croix, des traits obliques s’attachant au fût plus ou moins long rejoignent les bras horizontaux, souvent un peu en deçà de leurs extrémités. Les calvaires se distinguent par le fait que la croix est mise en scène. Socle monumental souvent en marches d’escalier. Les motifs végétaux représentant des branchages sans feuilles associés aux croix ou isolés sont à ranger parmi les instruments de la passion (verges utilisées pour fouetter jésus avant la crucifixion). Les dates sont très variables, mais s’échelonnent sur trois siècles au moins. Ces différents graffiti sont faits d’incisions, nettes, profondes, « en manière d’intaille » exécutés avec beaucoup de précision, à main levée, à l’aide d’un compas ou en décalque autour d’un objet à l’aide d’un couteau ou d’une pointe métallique. Les églises de la même époque et de la même région n’ont pas toutes des graffiti ; la raison qui les différencie est la présence ou non du cimetière autour de l’église. Ces différents graffiti se situent à portée de main d’un adulte debout un certain temps.
« Ces graffiti appartiennent de plein droit à notre patrimoine et à ce titre méritent attention et protection lors des opérations de ravalement ou de restauration des murs de l‘église. » (Prières des murs-graffiti anciens de C Montenat et M.L Guiho-Montenat)
Les vêtements sacerdotaux : Lorsqu’il célèbre les offices religieux, le prêtre catholique revêt des vêtements particuliers afin de rendre le culte plus solennel. :